Pensée comme complémentaire des activités existant à la Philharmonie pendant lesquelles des professionnels de la médiation accompagnent les enfants, l’expérience proposée par ce nouveau lieu place les jeunes visiteurs dans une position inédite de découverte en autonomie, sans médiateur. Véritable parti pris, cette liberté laissée à l’enfant doit permettre un autre type de sensibilisation qui encourage à « faire soi-même » et à se risquer à l’expérimentation. Les installations manipulables sont conçues pour être prises en main de manière instinctive par les enfants. Elles s’attachent aussi à l’inclusion de tous les handicaps.
Dans sa nouvelle pièce, The Sound They Make When No One Listens, créée à Berlin en pleine pandémie, le chorégraphe plonge ainsi ses trois danseurs au cœur de ce qu’il nomme un « listening design », imaginé avec le musicien David Kiers. Les sons que produisent leurs propres organismes tels que le souffle ou le bruit de leurs pas, et ceux de l’extérieur – musique électronique, bruits, voix, etc.– guident la dramaturgie et les déplacements. Combinés aux jeux de lumière, ils créent un espace sensoriel démultiplié. Écouter devient un moyen de dépasser les apparences, et de s’ouvrir au-delà des corps en mouvement à une autre réalité.
Il y a vingt ans, le cinéaste et théoricien allemand Harun Farocki interrogeait déjà ces images “opératoires”, dont la fonction n’était ni de distraire ni d’informer, mais de contrôler et de réaliser un certain type d’opérations, le plus souvent, de surveillance et de reconnaissance. Or voilà que ces images produites par des machines ont débordé le champ militaro-industriel pour investir toutes les sphères de l’existence, engageant ainsi un tournant majeur dans la culture visuelle contemporaine. Quels régimes d’(in)visibilité engendrent-elles ? Quels effets sociaux, politiques mais aussi anthropologiques induisent-elles ? Et peut-on encore parler d’“image” à leur égard ? Que devient l’expérience du sensible à l’âge des algorithmes ? ».
Depuis 1990, un soulèvement artistique s’est produit pour battre l’audiovisuel numérique sur son propre terrain : le signal. Cette programmation présente des lignes de force de ce courant spontané et les artistes du monde entier qui découvrent les opérations internes des machines, apprennent leur langage et enrichissent un arsenal technique capable de s’emparer du signal filmique, offrant la possibilité de penser ensemble les supports audiovisuels dans leur continuité et simultanéité.
Des usages de partitions dans les processus de création à l‘écoute des non-humains, en passant par le glissando chez Flynt, les expériences auditives d‘Amacher ou les potentialités politiques de la polyphonie, ces conférences abordent quelques-unes des préoccupations qui animent, aujourd’hui, les pratiques et la recherche dans les arts sonores et les sound studies.
Au-delà d’un nouveau format, le podcast est devenu une nouvelle pratique culturelle mais aussi un outil d’influence et de lien. Cette année le festival souhaite interroger la place du podcast dans un débat public de plus en plus polarisé. Entre récits de l'intime et ouverture au monde : comment imaginer nos nouveaux terrains d’entente ?
Les films de cette deuxième séance, quelle que soit leur thématique spécifique, fonctionnent sur la révélation de la réalité par une caméra ou un montage qui, pour cela, travaillent à l’altérer. Le temps long du filmage sociologise le sujet, une maison qui meurt, un immeuble ou une ville que leurs rites font vivre, une banlieue qu’une éolienne fait souffrir. Le jeu d’identité d’une femme avec elle-même, en est une autre expression, avec image dans l’image, écran dans l’écran, effets de split-screen.
Elles s’appellent Éliane Radigue, Wendy Carlos, Clara Rockmore, Daphne Oram, Bebe Barron, Pauline Oliveros, Delia Derbyshire, Maryanne Amacher, Suzanne Ciani ou Laurie Spiegel : des légendes jamais assez célébrées de la musique électronique. Ce film trace une nouvelle histoire, encore jamais racontée, celle de ces femmes visionnaires qui, des années 50 à 80, ont adopté les machines et leurs technologies libératrices pour transformer radicalement la façon dont nous produisons et écoutons la musique aujourd’hui.
Pour célébrer la reprise de ses concerts et l’ouverture de la saison Multiphonies 21-22, l’INA grm vous convie à un grand week-end de création au Studio 104 et à l’Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique, dans un élan plus que jamais nécessaire de découverte, de curiosité et de partage autour de toutes les musiques qui explorent la matière sonore avec audace et liberté.
Formée à la HEAD de Genève et à l’ESAD de Saint-Étienne, Anne Le Troter (née en 1985 à Saint-Étienne) explore les mécanismes du langage à travers la performance, l’installation, l’écriture et le théâtre. À mi-chemin entre poésie sonore et arts plastiques, sa pratique traite de la manière dont la parole est transmise et codifiée, et dont celle-ci peut être conditionnée par des positions d’élocutions particulières.
C’est l’ambition de toute création sonore. Une fois l’an, avec l’aide de nombreux partenaires radiophoniques Européens, les Phonurgia Nova Awards distinguent les auteurs qui explorent le réel et l’imaginaire sonore, pour mettre en avant des créations d’exception. Accueilli depuis 2016 par la BnF, le festival est un observatoire de la création audio émergente.
Maintenant est un festival d’arts, de musiques et de nouvelles technologies. 10 jours de concerts, expositions, installations et conférences sur Rennes Métropole. Maintenant offre des espaces d’échanges, de partages et de rencontres. Maintenant met à l’honneur les artistes qui croisent les disciplines et nourrissent de nouveaux imaginaires. Maintenant invite à respirer l’air du temps, à rêver les yeux grands ouverts, à vivre des expériences sensibles et poétiques.
Ideal trouble n'a jamais aussi bien porté son nom et revient les 8, 10 et 11 septembre prochains sur la fantastique nouvelle Station Nord et aux Instants Chavirés.
Le festival est né spontanément en 2018, porté par l'envie d'une histoire différente, à inventer à plusieurs. Trois ans plus tard, la famille recomposée est plus soudée que jamais autour de valeurs communes et de ce projet "trouble", forcément.
Pour cette 19e édition, le festival prendra ses quartiers dans dix lieux nantais, et proposera des installations (avec une exposition principale à Stereolux, Hyper Nature, rassemblant dix-sept oeuvres), des lives & performances au Warehouse, des conférences, ateliers et ciné-concerts jeune public.
Comme une suspension dans le brouhaha de mots et commentaires qui saturent nos quotidiens, la 4e édition d’Échelle Humaine prend le temps de récits tissés dans la durée, racontés en silence, composés en commun.
le collectif pluridisciplinaire Visual System imagine une sculpture tridimensionnelle, évolutive et colorée, formant une atmosphère à la fois sonore et visuelle invitant à la déambulation et à la contemplation
Pour sa seconde édition en partenariat avec le CENTQUATRE-PARIS, INNOVASOUND propose différents concerts, performances et expériences musicales qui valorisent la rencontre de l’humain et de la technologie par le biais du son, de la musique et des artistes.
Composée de plus de 100 programmes artistiques et de nombreux projets de jeunes artistes qui côtoient les créations de Christoph Marthaler, Marina Abramović, Robert Wilson et Lucinda Childs, la 50e édition est attentive à l’égalité et à la diversité parmi les artistes invités. Lia Rodrigues, Gisèle Vienne, Forced Entertainment et Philip Venables verront leurs œuvres présentées aux publics de toute l’Île-de-France dans le cadre de 4 Portraits, entre reprises, créations, et expositions. Leonor Antunes, artiste visuelle portugaise, présentera une double exposition dans des lieux architecturaux singuliers.
Parmi l’ensemble des propositions du festival, Asterism occupe une position centrale. Voulu comme un pèlerinage face à la nature à l’ère numérique, le projet déroutera sans nul doute par son format et sa durée (35 heures et 34 minutes), mais plus encore par son ambition : simuler artificiellement la réalité et nous entraîner dans un processus inédit d’apprentissage spirituel et sensoriel. Son concepteur et compositeur, Alexander Schubert, nous montre comment le monde de l’art, tel qu’on l’a conçu, tel qu’on l’a connu, est aujourd’hui débordé à ses frontières
Des comédien·ne·s, musicien·ne·s, metteur·euse·s en scène, chorégraphes, performeur·euses, … donnent successivement leur interprétation scénique de cinq musiques choisies pour leur effet curatif et apaisant. Nos musiques qui soignent sont celles qui ressourcent leurs auditrices et auditeurs, tout en les aidant à se défendre des agressions extérieures. Elles agissent alors comme des formes de musiques auto-immunes, protectrices
5ème édition du festival des musiques expérimentales, par le GMEA - Centre National de Création Musicale Albi-Tarn
Les cartes sonores en ligne utilisent la technologie des web maps pour associer la prise de son d’un lieu à ses coordonnées géographiques, et ainsi apporter des informations sonores sur une localité, dont la carte nous offre un aperçu visuel. Cette pratique de la prise de son en extérieur (dans l’espace naturel ou l’espace public) et cette collecte de sons in situ, communément désignées par le terme de « field recording » [enregistrement de terrain], mais aussi, dans le monde anglophone, par celui de « location sound » [son d’un lieu], sont à la fois liées au développement de l’écologie acoustique initiée par Raymond Murray Schafer et le World Soundscape Project à la fin des années 1960 et à celui de techniques d’enregistrement portatives.
C’est en mélangeant création sonore et vidéo à travers la pratique de l’improvisation que l’ONCEIM propose un nouveau regard sur la création collective au moyen d’un projet artistique pluridisciplinaire.
La séance, qui alternera films et pièces sonores, sera à la fois l'occasion d'explorer la collection Cinéma pour l'oreille créée en 1992 par Jérôme Noetinger via le label Metamkine* et d'investiguer plus avant ce dialogue entre son et image qui trouve un prolongement intéressant dans l'usage de la piste sonore au cinéma : des expériences du pionnier finlandais Eric Tigerstedt dont l'artiste Mika Taanila se fait le témoin dans son film Patent Nr. 314805 ou encore les manipulations de la piste optique que László Moholy-Nagy explore dès 1930 avec le très court Tönendes ABC, aux expérimentations formelles du cinéma structurel anglais et américain au travers des œuvres de Lis Rhodes et Paul Sharits.
Le premier week-end Akousma de la saison Multiphonies 20-21 se déroulera au studio 104 de la Maison de la Radio.
Ce numéro 5 de la revue L’Autre musique fait suite à l’enquête du laboratoire L’Autre musique : « Nouvelles modalités d’écriture du sonore et du musical ». Il questionne la pertinence de la notion de « partition » par rapport aux nouvelles pratiques du sonore, du musical et, plus largement, des arts contemporains : les écritures alternatives (partitions graphiques, vidéo, photographiques...), l’écriture de formes interactives, de performances et d’installations sonores, et les modalités d’écriture dans l’art contemporain (installation, performance, danse contemporaine, etc.).
Mathieu Bauer met en scène le son, en célébrant la passion pour l’éclectique mariant Dalida et Mahler, associant Nino Rota et Captain Beefheart. Cette invitation à réfléchir au phénomène de l’écoute revigore l’ouïe et la cervelle, encourage à repenser des évidences et à prendre notre élan vers des mondes sonores inconnus.
Le Paris Podcast Festival est le premier rendez-vous du podcast natif en France. Avec cette 3ème édition, il prend encore de l'essor en se tenant sur quatre jours : rencontres, ateliers, enregistrements publics, écoutes collectives et compétition officielle. Un festival à vivre sur place, mais aussi en ligne.
Équipement de l’Etablissement Public Territorial Grand-Orly Seine Bièvre, implanté à Gentilly, Le Lavoir Numérique est dédié à l’image et au son. La programmation est rythmée trimestriellement par des Séquences et interroge la large sphère numérique sous l’angle de l’audiovisuel. Approches thématiques, les Séquences sont constituées d’une exposition, d’un programme cinéma, d’un ensemble de débats publics auxquels peuvent se compiler des concerts, des spectacles, ou encore des performances.
L’expérience se déroule dans une petite caravane. Comme une réelle invitation à un voyage musical, elle joue à la fois de sa représentation de liberté, d’exploration des grands espaces et de l’intimité très singulière qu’elle provoque. Le spectateur vit l’expérience du concert dans la caravane en compagnie de l’artiste tandis que les passants peuvent entr’apercevoir l’intérieur à l’aide d’une seule ouverture. Ils deviennent alors légèrement voyeurs de la performance, aiguisant l’envie et la curiosité, mais sans jamais rien entendre.